
Un temps limite autorisé de 60 heures .... Deux barrages horaires éliminatoires km 60 à 14 heures,... km 120 à 35 heures.
Le Raid se déroule dans la partie sud/sud-est de l’Algérie, au nord de Djanet, dans le désert lunaire du Tassili N’Ajjer.
Son parcours s'effectue sur ce plateau de grès, bordé d’ergs (dunes), parsemé d’oasis, d’oueds (rivières), de gueltas (vasques rocheuses), et nous emmène dans des canyons inattendus, des forteresses rocheuses et spectaculaires à la rencontre de la population touarègue.
OUAGHEREN, 24 Novembre 2009 au petit matin, face au Sahara, sur la ligne de départ des habitués de l'extrème.
46 coureurs venus de France, Belgique, Portugal, Suisse, Hollande, pour découvrir ce Désert qui fascine depuis toujours
Un dernier regard très impressionné sur cette immensité et l'on s'élance à l'assaut des 168 km
N.E.D. organisateur de cette aventure n'a rien laissé au hasard, et il suffit de voir le staff composé de médecin, kiné,infirmier,bénévols, accompagnés de 30 Touarègues de la Route du Sahara pour s'en convaincre.
168 km / 60 heures
Qui va doucement va sûrement, malgré la chaleur, le sable instable sur lequel le corp s'épuise et ne trouve pas ses appuis, les 15 premiers kilomètres de la Piste Touarègue ont été parcourus comme une promenade
Gilles DIEHL dès le départ impose son rythme, il va ainsi courir seul, sans jamais marquer un temps d'arrêt et s'imposer sur cette épreuve en 22h. 04' 00"
Le paysage défile lentement, 30 kilomètres, puis 60, les concurrents sont maintenant dispersés dans le désert. Malgré les guêtres, le sable s'infiltre partout, traverse les vêtements et finit par se loger entre les orteils, sous le talon, provoquant des échauffements de la peau.
Le personnel médical fait se qu'il peut pansements, désinfectant, seringues, mais ça grimace dur sous les toiles des C.P. et certains sont même contraints à l'abandon tellement l'état de leurs pieds est pitoyable. La souffrance s'installe peu à peu, rend la chaleur du jour insupportable et le froid de la nuit bien plus cruel.
Au bout de 120 km épuisés, tout le monde n'a plus qu'une seule envie: que tout cela s'arrête, dans cet mer de sable, le coureur est seul, face à lui même. Il y a les souffrances physiques visibles, et les autres invisibles
Mais il faut garder la tête froide, 48 km restent a parcourir sur le sable instable et une chaleur écrasante
168 km, Elisabeth, Michel, Joël, Bernard, Jennie, Roger, Monique, Diana .........certains s'effondrent en pleurs dans les bras de Serge MOREL, directeur de course, d'autres crient leur joie, racontent la traversée d'endroits fabuleux,.....
Les raisons de se lancer un défi comme la Piste Touarègue sont multiples, vivre une aventure hors du commun, repousser ses propres limites, défendre une cause,
Courir pour soi, mais aussi pour les autres
Le classement importe peu, finir cette course est déja un exploit en soi


